L’Enfant-Jésus

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Érection canonique, le 10 novembre 1898

 La colonisation dans le comté de Beauce débute vers les années 1700. Peuplé d’abénaquis, ce territoire a vu arriver les premiers blancs en la personne des jésuites. Avec le Père Gabriel Druillette, ils établissent une mis­sion à Beauceville. Quelques années plus tard, des ter­res sont concédées à des colons blancs.

Vers 1737, à la demande du Sieur Joseph-Fleury de la Gorgendière, des missionnaires récollets font leur apparition dans la Beauce. Une grande part de l’évan­gélisation des paroisses beauceronnes est l’oeuvre de ces missionnaires. Leur foi, leur courage et leur déter­mination ont contribué largement à convertir au chris­tianisme de ces peuplades dites à demi-civilisées.

L’initiative de quelques seigneurs amena la création des paroisses de St-Joseph et de Ste-Marie d’où, à la fin du siècle dernier, naissait une nouvelle paroisse. Il était tout naturel d’appeler cette paroisse l’Enfant-Jésus puisqu’elle était entourée de St-Joseph et de Ste-Marie. À ce moment, notre paroisse était une immense forêt qui, comme le reste du territoire beauceron, servait à l’ori­gine de rempart naturel contre l’ennemi.

La paroisse de l’Enfant-Jésus est l’une des dernières paroisses nées sur les bords de la rivière Chaudière.

Le 1er août 1897, une première requête est envoyée à Mgr Bégin, archevêque de Québec, le suppliant de permettre la construction d’une chapelle afin que les résidents puissent avoir la messe chez eux de temps en temps, « si Monseigneur ne jugeait pas à propos de leur donner un curé immédiatement! » Les requérants déclarent dans leur demande que le village compte sept cultivateurs et 43 « emplacitaires » et locataires, que la population peut facile­ment s’augmenter, et que dîmes, capitations et suppléments méritent qu’ils soient servis dans leur village. Ils ont soin d’ajouter que l’église la plus proche, St-Joseph, où ils ont été desservis jusqu’à présent est à six milles. Leurs motifs sont sérieux: le manque de chevaux et de voitures pour un grand nombre de résidents, les difficultés que leur présentent les chemins au printemps et à l’automne par les inondations, la quasi impossibilité d’envoyer leurs enfants à la messe, le transport des bébés pour les baptêmes, les sépultures… pour toutes ces raisons, plusieurs se voyaient empêchés d’accom­plir leurs devoirs religieux.

Le 23 décembre 1897, Mgr Bégin donnait l’autorisation de construire une chapelle. Le 13 janvier 1898, il annonce la nomination de l’abbé Cléophas Piché, vicaire de St-Romuald, comme desservant à la jonction de la Beauce. Sa lettre de nomination indique que la nouvelle paroisse sera sous le vocable de l’Enfant-Jésus. Par le fait même, le desservant s’engageait à construire une chapelle et subvenir à ses besoins propres afin de n’être pas à la charge de ses nouveaux paroissiens. Pendant la cons­truction l’abbé Piché, devenu curé, s’installe temporairement chez les familles Bilodeau et Giguère. Avant que l’église ne soit construite, les offices religieux avaient lieu dans la boutique de M. Denis Jacob. C’est peut-être en souvenir de son rôle religieux et de la grandeur de la bâtisse qu’on la bap­tisa l’arche. Elle a sûrement représenté l’arche de salut, c’était notre première église et la première grand-messe y fut célébrée le 30 janvier 1898.

Les plans de l’église furent soumis à l’évêque qui les accepta et l’on confia la construction à M. St-Hilaire de St-Romuald. Les travaux débutent au printemps 1898 sur les terrains généreusement offerts par les familles Ernest Jacob, Nérée Cloutier et Joseph Poulin.

L’érection canonique de la paroisse eut lieu le 10 novembre 1898. Le 18 décembre 1898, Mgr Bégin bénit l’église et célèbre la première messe. M. le curé pouvait maintenant songer à se loger. Le presby­tère, le même qui existe aujourd’hui, est construit par M. Jos Lévesque et le curé l’occupa dans le cours de l’hiver 1899.

Le 19 septembre 1899, soit moins d’un an après la bénédiction de l’église, le curé Piché rend l’âme des suites d’une maladie mortelle qu’il contracta durant l’hiver. Son corps repose dans notre église, sous le choeur, côté de l’Évangile.

À cause d’un incendie, nous ne pouvons donner de détails sur les démarches qui ont précédé l’érection civile. Nous savons qu’elle a eu lieu officiellement le 9 mars 1900. Quand les limites de la paroisse furent déterminées, la population était de 450 âmes. Dès ses débuts, la municipalité pos­sède une activité économique prospère avec l’arrivée d’un marchand, la construction des scieries B.C. Howard qui fournissaient du travail à un très grand nombre de personnes, sans oublier une acti­vité intense du chemin de fer Québec Central. En 1909, pour faciliter les communications avec les cultivateurs de l’autre côté de la rivière et rendre plus accessible le centre commercial aux résidents de St-Sévérin, St-Elzéar et de St-Frédéric, on fit construire un pont de bois lequel fut emporté par la débâcle en 1917. Ce pont a contribué énormément à l’essor économique de notre municipalité.

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