Pour plus d’information sur l’horaire des messes dominicales et en semaine ainsi que les célébrations, nous vous invitons à consulter nos feuillets paroissiaux.

Homélies de l’abbé Laval Bolduc

 pour retrouver les lectures, allez sur le site de l’Évangile au quotidien et sélectionnez la date.

29ème dimanche ordinaire – 18 octobre 2020

  • Si on se place dans le contexte de cet évangile, nous découvrons vite qu’au temps de Jésus ce n’était pas facile à vivre.  Il y avait l’occupation romaine, il y avait des révoltés, des gens qui refusaient les romains, l’impôt… d’autres qui acceptaient.  Alors les pharisiens se concertent et veulent prendre Jésus en faute. La délégation qui va trouver Jésus est formée de personnes qui sont pour les Romains et d’autres qui sont contre.  En espérant que Jésus puisse s’en sortir.
  • Curieusement ces gens reconnaissent Jésus comme un homme intègre, vrai, religieux et indépendant.  Effectivement c’est ce que Jésus est.  Il est un homme pas comme les autres et il attire l’admiration même de ses adversaires.
  • La question posée à Jésus est habile.  Doit-on payer l’impôt à César?  S’il répond oui ou non, il est coincé.  Ça nous arrive aussi à nous comme chrétien d’être embêté de répondre à certaines questions posées par le monde actuel.  Que va faire Jésus?  Premièrement il n’est pas dupe.  Il voit le jeu des personnes qui l’interrogent.  Il démasque leur hypocrisie. Deuxièmement : montrez-moi une pièce de monnaie qui sert à payer l’impôt.  La réponse est proverbiale : « Rendez à César ce qui appartient à César et à Dieu ce qui appartient à Dieu ».  L’important c’est de bien interpréter cette réponse.
  • Que signifie cette réponse ?
  1. Ça ne veut pas dire que les chrétiens ne doivent pas s’occuper des affaires temporelles et faire simplement prier.  Non.
  2. Ça ne veut pas dire qu’un chrétien ne peut pas faire de politique, et dire que la religion ne peut influencer la politique et demeurer une affaire d’Église comme le voudrait le monde d’aujourd’hui.
  3. Jésus nous invite à respecter l’autorité civile… à en tenir compte quand il dit rendez à César ce qui est à César, mais il indique par le fait même que César n’est pas Dieu, que l’autorité civile ne doit pas se prendre pour des dieux, alors que César se pensait Dieu.  Jésus dit : « Rendez à Dieu ce qui est à Dieu ».
  • En d’autres mots Jésus nous invite à donner la vraie place à Dieu dans notre société dans notre vie.  Une société sans Dieu est une société inhumaine.  Observons de nos jours, comment les gens qui ne placent pas Dieu dans leur vie ont de la difficulté à trouver un sens à leur vie.  On le voit encore mieux en ce temps de pandémie.  Notre cœur est à l’image de Dieu ne l’oublions pas, parce qu’il peut aimer. 
  • Rappelons-nous ce que Jésus disait lors de ses tentations au désert : « L’homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu ».  En mettant Dieu dans sa vie l’homme par le fait même révèle sa plus grande dimension : un être qui va vers la vie éternelle avec Dieu.  Un être aimé de Dieu.

AMEN.

25 dimanche ordinaire – 20 septembre 2020

Dans le monde dans lequel nous vivons, il nous faut gagner pour avoir quelque chose.  Il nous faut travailler.  Il nous faut mériter.  Il n’en n’est pas ainsi dans le monde de Dieu.  Dieu le dit dans la 1ère lecture : « Mes pensées ne sont pas vos pensées et vos chemins ne sont pas mes chemins ».

Souvent notre difficulté c’est que nous voulons amener Dieu à penser comme nous, et c’est là qu’en écoutant la Parole de Dieu nous disons : « Ce n’est pas juste ».  Ainsi, si nous pensons gagner, mériter notre ciel en écoutant la parabole de ce matin, nous allons dire ce n’est pas juste.  En effet, celui qui arrive à la dernière heure est traité de la même façon que celui qui a travaillé depuis le début.  De sorte que j’aurai beau avoir observé tous les commandements, avoir été à la messe à tous les dimanches, avoir partagé avec les pauvres, je n’aurai pas plus de récompense que celui qui se convertit juste avant de mourir… ce n’est pas juste…

Si je dis que ce n’est pas juste, c’est parce que je regarde ma façon de penser, mon propre cœur au lieu de regarder la pensée de Dieu, le cœur de Dieu.

Comment est le cœur de Dieu?  Ce que Dieu désire au plus haut point c’est qu’il ne perde aucun de ses enfants que nous sommes.  Son cœur est rempli de miséricorde et de bonté.  Dans la 1ère lecture : « Que le méchant abandonne son chemin, qu’il vienne vers le Seigneur qui lui montrera sa miséricorde », vers notre Dieu qui est riche en pardon.  Le psaume 144 que nous lisons aujourd’hui le dit : « Le Seigneur est tendresse et pitié, lent à la colère et plein d’amour ».  Nous avons beaucoup de difficulté à entrer dans cette grande miséricorde de Dieu, à y croire et à l’accepter parce que nous, nous comptons, nous calculons, nous nous comparons… Nous voulons être le plus grand.

C’est là que Jésus nous répond : « Mon ami, je ne suis pas injuste envers toi.  Je veux donner au dernier autant qu’à toi.  Ton regard est-il mauvais parce que je suis bon? »

Cette parabole nous fait comprendre :

  • Jésus ne nous donne pas un cours de justice sociale qui dit qu’à travail égal, salaire égal…
  • Jésus veut nous montrer le cœur de Dieu.  Le cœur de Dieu ne calcule pas.  Il accueille toute personne qui vient vers lui.
  • Jésus invite non seulement le peuple élu, le peuple juif à venir vers lui, mais aussi tous les peuples de la terre.
  • Jésus nous dit que la justice de Dieu, c’est celle du cœur.  Que le sommet de la justice, de la sainteté, c’est la miséricorde.

À nous, comme dit le prophète Isaïe : « Cherchez le Seigneur tant qu’il se laisse trouver, invoquez-le tant qu’il est proche ».

AMEN

24ème dimanche ordinaire – 13 septembre 2020

« Quand mon frère commettra des fautes contre moi ».  Ainsi ce dont Pierre parle, c’est une offense personnelle, d’une agression envers ma personne, ma réputation, mes biens.  Alors le premier réflexe que nous avons, c’est de chercher à se venger, à lui rendre la monnaie de sa pièce.  La vengeance est souvent comme un instinct et c’est pour cela que le pardon est difficile.  C’est pour cela que si nous laissons libre cours à la violence ça devient un cercle vicieux d’où il est difficile de s’en sortir.  C’est cette violence cachée qui souvent empoisonne nos relations personnelles.

Pierre est un homme concret, terre à terre, et il demande : « Combien de fois il me faut pardonner… ».  Pierre sait que la loi juive dit que l’on peut aller jusqu’à 4 fois… connaissant Jésus, il en met un peu plus… il va jusqu’à 7 fois.  Il se croit très généreux de parler ainsi.

La réponse de Jésus est claire et limpide.  Jésus lui dit : « Arrête de vouloir compter.  Arrête de faire des calculs.  Il nous faut pardonner toujours ».  En répondant ainsi, Jésus nous dit : « Si je réponds au mal par le mal, où donc le mal pourra-t-il s’arrêter? »  Ici avec Jésus, la nouveauté ce n’est pas de compatir avec ceux qu’ont fait souffrir.  Jésus va bien plus loin que cela.   Sur la croix il a la force de dire en voyant ses bourreaux : « Père pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font ».

Ainsi, quand tu auras de la difficulté à pardonner, prends le temps de regarder le visage de Jésus sur la croix : c’est celui de la douceur désarmée.

Ayant dit cela, Jésus nous donne une parabole, celle d’un roi qui remet une grande somme à quelqu’un, il lui pardonne.  Et cette personne qui a reçu le pardon, en sortant refuse de pardonner à quelqu’un.  Qu’est-ce que Jésus veut nous faire comprendre par cette parabole?

Si Jésus nous demande de pardonner, même s’il sait que ce sera difficile pour nous, c’est qu’il faut penser que nous-mêmes nous avons bénéficié du pardon de Dieu.  C’est du côté de Dieu qu’il nous faut regarder.  Nous avons à essayer de comprendre de mieux en mieux tous les nombreux pardons que nous avons reçus de Dieu.

Voilà pourquoi cette parabole nous concerne.  Au lieu d’essayer de justifier nos refus de pardonner, essayons de découvrir les nombreux pardons que Dieu m’a donné.  C’est dans ce sens que Jésus nous fait redire dans notre prière d’enfant de Dieu : « Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés ».

Dieu ne punit personne.  Ce serviteur sans cœur dans la parabole, Dieu l’aime et est prêt à lui pardonner de nouveau.  « C’est ainsi que mon Père du ciel vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère de tout son cœur ».  Jésus nous prévient, c’est terrible de ne pas aimer.  « Soyez miséricordieux et pardonnez »!

AMEN.

23ème dimanche ordinaire – 06 septembre

Si ton frère a commis un péché … Nous voyons que Jésus est réaliste.  Il connait la nature humaine.  Il sait que nous formons une communauté de pécheurs.  Aujourd’hui on dirait que les gens n’acceptent pas d’être pécheurs.  Ils n’ont pas de péchés selon eux et beaucoup sont heureux de taper sur la tête de celui ou celle qui acceptent de dire qu’ils ont péché.

Jésus sait que nous sommes pécheurs et que ça peut causer des problèmes dans la communauté.  Alors il nous propose une procédure pour essayer de résoudre les difficultés qui naissent.  D’après mon expérience, c’est très fréquent dans presque toutes les familles que nous y trouvions un problème de relations, des chicanes, des gens qui ne se parlent plus.  Ceci arrive aussi dans des groupes de travail, même dans des groupes d’amis.  Aucun groupe humain n’est à l’abri du péché, pas même l’Église.  « Alors que faire », nous dits Jésus.

Alors va lui parler seul à seul… Jésus essaie tout d’abord de nous placer dans un climat d’amour et non de jugement.  Il ne s’agit pas ici d’aller faire la leçon à l’autre.  Il s’agit de faire une rencontre guidée par l’amour que j’ai envers l’autre.  Comme dit Jésus dans l’évangile : « Soyez comme le berger qui ayant perdu une brebis courte à sa recherche ».  C’est dans un climat d’amour que nous devons faire cette rencontre.  Au départ, elle ne doit pas être imposée.  Nous devons demander à l’autre s’il est prêt à nous recevoir.  Cela fait toute la différence et il faut être patient et attendre que l’autre soit prêt.  Ça prend de la patience et aussi et aussi il ne faut pas lâcher.  Il nous faut revenir à la charge, reproposer.

Prends avec toi une ou deux personnes, c’est-à-dire demande conseil.  Restez dans la discrétion, essayez de trouver une solution, des arguments qui pourraient convaincre.  Tout faire pour éviter de vouloir aller trop vite et surtout de porter un jugement.

Si ça ne fonctionne pas, disons-nous que nous ne sommes pas tenu à l’impossible.  C’est l’autre qui s’exclue lui-même.  Il ne vous reste qu’une chose, c’est de continuer à l’aimer.  Saint-Paul nous dit dans la 2ème lecture : « Ne gardez aucune dette envers personne, sauf la dette de l’amour ».  Nous sommes toujours invités à prier pour cette personne et à demander à l’Esprit Saint de nous éclairer et de l’éclairer pour que la réconciliation se fasse. 

Jésus veut que toutes ces démarches soient vues comme un chemin de la miséricorde de Dieu qui désire que personne ne se perde.  Jésus nous dit qu’il est là avec nous et quand nous agissons ainsi dans l’amour, il est là au milieu de nous.  À ce moment nous ne sommes plus seulement sur le plan humain, nous agissons dans le sens de Dieu, avec Dieu.

AMEN.

22ème dimanche ordinaire – 30 août 2020

Dimanche dernier nous avons assisté dans l’évangile à la profession de foi de Pierre : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ».  À la suite de cette profession de foi, Jésus dit à ses apôtres : « Ne le dites à personne que je suis le Christ, le Messie ».  Pourquoi dit-il cela?  Parce que Jésus connaissait ses apôtres et savait qu’ils auraient voulu en faire un roi.  Ils avaient une vision d’un messie triomphaliste.  Alors que Jésus savait que sa mission le mènerait à Jérusalem et qu’il serait rejeté, et qu’il serait tué.

C’est à partir de ce moment que Jésus commença à montrer à ses disciples qu’il lui fallait partir pour Jérusalem, souffrir et être tué.  Jésus montre à ses disciples qu’il a pris sa décision, que sa mission voulue par le père, c’est d’aller à Jérusalem.  Il faut y aller.  Il ne peut faire autrement, c’est la volonté de son Père.  C’est là que Jésus annonce sa passion à ses disciples.  C’est comme s’il annonçait que toute sa prédication se terminerait par un échec.  Alors que les disciples pensaient que ce serait le triomphe.  Jésus voit tout venir avec courage et confiance envers son Père.

Pierre n’accepte pas cela.  Il fait de vifs reproches à Jésus.  Et Jésus se retourne et dit à Pierre : « Tu es un obstacle sur ma route.  Tes pensées ne sont pas celles de Dieu mais celles des hommes ».  C’est là que nous voyons que Jésus avait toujours les yeux tournés vers Dieu.  Dieu voit les choses différemment de nous.  À nous de dépasser le plan humain pour adopter le point de vue de Dieu.

Et là Jésus nous montre le plan de Dieu.  « Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive.  Ceci ne va pas avec notre mentalité moderne qui nous parle d’épanouissement, de plaisir, de jouissance, de liberté.  C’est une toute autre vision que Jésus nous offre : la vision de la croix, la vision de l’amour.  Il faut renoncer à soi-même.  Pensons-y : pardonner à un ennemi, s’affirmer pour Jésus, être fidèle à son conjoint, servir ses enfants, partager avec le plus pauvre, rester honnête… Tout cela représente la vision de la croix et de l’amour.

« Celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais qui perd sa vie… la gardera ».  Jésus nous invite à perdre pour sauver.  Il ne s’agit pas de perdre pour perdre, mais pour gagner.  Il s’agit de vivre autrement de ce que propose le monde.

Il s’agit alors de perdre du temps pour aider la personne qui en a besoin.  Perdre des intérêts pour partager de son argent avec une bonne œuvre.  Perdre de son autonomie pour aider votre enfant malade, votre père ou votre mère.  Perdre un voyage pour rester près de l’autre.  Il y a bien des choses que nous pouvons perdre pour grandir encore plus dans l’amour.

Alors je termine avec les paroles de ce beau chant : quand tu mourras, il restera de toi ce que tu as donné au lieu de le garder dans des coffres souillés… Il restera de toi ce que tu as perdu… ce que tu as offert en d’autres revivra.  Celui qui perd sa vie, un jour la trouvera.

AMEN.

21ème dimanche ordinaire – 23 août 2020

  1. « Pour vous, qui suis-je »?  Nous dits Jésus.  Alors, qui est Jésus pour moi?  Voilà la question à laquelle je veux répondre.
  • Il est Dieu, avec le Père et l’Esprit Saint;
  • Il est envoyé par le Père pour nous montrer l’amour de Dieu pour nous;
  • Il est celui qui va au bout de l’amour en acceptant de mourir sur la croix pour nous sauver, nous racheter, nous sortir du péché;
  • Il est celui qui brise la mort, qui ressuscite, qui nous ouvre sur la vie éternelle;
  • Il est humble et doux de cœur;
  • Il est miséricordieux.  Il nous pardonne nos péchés;
  • Il est celui qui accueille les pécheurs, qui ne les condamnes pas;
  • Il est celui qui se donne à nous dans l’eucharistie, qui nous donne son corps à manger et son sang à boire;
  • Il est celui qui relève la femme adultère, qui redonne la vie à la samaritaine;
  • Il est un ami qui nous comprend et qui nous aime tels que nous sommes;
  • Nul ne peut connaitre l’identité de Jésus sans une révélation divine.  Voilà ce que dit Jésus à Pierre.  « C’est mon Père qui t’a révélé cela : Le messie… le Fils de Dieu, le Vivant ».  Pierre entrevoit que Jésus est l’envoyé de Dieu.

Heureux sont-ils ceux et celles qui entrevoient le secret de la personne de Jésus.  « Heureux es-tu, Simon, fils de Yonas »!  C’est une nouvelle béatitude.  Heureux est toute personne qui entrevoit le secret de la personne de Jésus.  Voilà ce à quoi nous sommes invités : connaître mieux Jésus.

  • Comment faisons-nous pour mieux connaître quelqu’un?
  • S’informer sur sa vie, sa naissance, ses parents, sa famille, sa jeunesse, son travail, ses amours…
  • Le rencontrer souvent, l’écouter;
  • Chaque personne est mystérieuse;
  • Dépasser ce qui est façade, pour entrer dans le cœur, découvrir ce qui est vrai en l’autre;
  • C’est l’aimer, devenir son ami.
  • Alors que faire avec Jésus?  Pour vous qui suis-je?  Souvent Jésus est mal connu.  Délaissons les formules toutes faites, les images préfabriquées de Jésus.
  • Qui a lu les 4 évangiles au complet?  C’est là que nous avons la vie de Jésus.
  • Qui a … médité les grands discours de Jésus?  Les paraboles de la miséricorde… le discours des béatitudes… le dernier adieu?
  • Qui donne à Jésus un espace de prière, de silence, d’adoration?

Voilà quelques façons de mieux connaitre Jésus, surtout d’approcher le mystère de Dieu en Jésus.  « Heureux es-tu Simon… c’est mon Père qui t’a révélé ce mystère ».

AMEN.

20ème dimanche ordinaire – 16 août 2020

  1. Dimanche passé dans l’évangile, Jésus reprochait à ses apôtres d’être des hommes de peu de foi, de ne pas avoir assez confiance en lui, d’avoir peur.  « N’ayez pas peur », disait-il, c’est moi.  Aujourd’hui, Jésus qui se retire dans une région plus éloignée pour se reposer avec ses disciples, fait la rencontre d’une femme, cananéenne, étrangère, qui manifeste une grande foi.  « Femme, grande est ta foi ».  Tout cela pour découvrir comment est importante la foi, la confiance que nous avons envers Jésus dans nos prières, dans notre vie de tous les jours.
  • Regardons de plus près cette rencontre de Jésus avec cette femme étrangère, cananéenne.
  • Jésus veut se sauver un peu des foules qui veulent le faire roi, qui ne comprennent pas sa mission.  Il veut trouver du calme et du repos, il est fatigué.  Il traverse la frontière, il s’en va dans un pays où il ne sera pas connu.
  • Une femme cananéenne, ce qui évoque les premiers ennemis d’Israël… le reconnait et se met à le suivre en le priant de guérir sa fille.  C’est une belle prière de foi qui vient du cœur.
  • Comment réagi Jésus :
  • Tout d’abord il ne répond pas.  Ça nous rappelle que bien souvent que Dieu ne semble pas répondre à nos prières.  Jésus ne répond pas parce qu’il ne veut pas qu’on le prenne pour un faiseur de miracle.  On prie Jésus juste quand on veut une guérison.  Les disciples veulent se débarrasser de cette femme qui les fatigues par ses cris.  Ne nous arrive-t-il pas nous aussi de vouloir se débarrasser de personnes gênantes?
  • Puis Jésus répond… je ne m’occupe pas des étrangers.  J’en ai assez du peuple d’Israël…  Ça nous semble dur… pour Jésus qu’on connait être tendre et bon pour les pauvres.  En disant cela il nous rappelle sa mission qui était de faire connaitre au peuple d’Israël l’amour de Dieu.  Jésus ne peut être partout à la fois.  Il doit se limiter, ses successeurs iront vers d’autres peuples.
  • La femme continue, elle ne lâche pas.  Elle vient s’agenouiller près Jésus.  Là Jésus semble encore plus dur.  Il traite la femme de moins de rien.  Devant cette attitude la femme continue et répond à Jésus… Alors Jésus est dans l’émerveillement.  « Oh femme ta foi est grande ».
  • À travers cet évènement :
  1. Jésus nous montre comment il est important d’avoir une foi et une confiance tenace et à tout épreuve, capable de surmonter les difficultés et les rejets.
  2. Jésus nous montre qu’il vient pour toutes les personnes de la terre, juives ou étrangères.
  3. Demandons-nous, pourquoi moi, j’ai la foi?  Et rappelons-nous, que j’ai un rôle à jouer pour faire connaitre Jésus partout dans notre monde.

AMEN.

19ème dimanche ordinaire – 09 août 2020

  1. Les lectures d’aujourd’hui nous parlent de la rencontre avec Dieu.  Nous voyons le prophète Élie qui fait la rencontre de Dieu, non pas dans le fracas, le tonnerre ou les éclairs, mais dans la brise légère. 

Nous voyons aussi Jésus qui se retire à l’écart dans le silence sur la montagne et c’est là qu’il s’en va prier, rencontrer son père.

  • Alors si vous me demandez où est-ce que nous pouvons rencontrer Dieu… je vous répondrez dans le silence et le recueillement.

C’est vrai comme disait le petit catéchisme que Dieu est partout, qu’il est là dans la nature, qu’il est là dans notre cœur, dans les évènements de la vie… mais la meilleure façon de le rencontrer c’est encore dans le silence, dans l’adoration et dans l’eucharistie.

C’est pour cette raison que très souvent nous demandons aux gens qui viennent à la messe de prendre un temps de silence de rencontre personnelle avec Jésus.  C’est important avant une messe d’avoir ce climat de silence et de recueillement pour se préparer à la rencontre de Jésus.

  • Dans l’évangile on voit Jésus s’en aller dans la montagne à l’écart.  La montagne est souvent invoquée dans l’évangile : montagne des béatitudes, montagne de la transfiguration, montagne de la tentation.  En effet la montagne nous indique un endroit calme et silencieux pour prier.  Devant le miracle de la multiplication des pains, on cherche à faire de Jésus un roi, politique pour lutter contre les romains.  On voulait détourner Jésus de sa mission.  C’est pour cela qu’il revoie le monde, ses disciples, et s’en va dans la montagne pour retrouver le sens de sa mission.  Jésus doit se battre contre la tentation du pouvoir, la tentation du succès.  Jésus sera non pas le roi glorieux, mais le messie pauvre vaincu par la souffrance.

Jésus priait aussi pour ses disciples pour qu’ils ne se laissent pas prendre par la tentation du pouvoir.  Est-ce que nous, nous croyons vraiment à la force de la prière pour nous indiquer notre route à suivre.

  • Pendant que Jésus prie, la barque dans laquelle sont les apôtres est tourmentée par les vagues.  Et Jésus se présente à ses amis comme celui qui domine les eaux, le vent, la mer.  Ainsi Jésus fait seulement ce qui est possible à Dieu.  À nous de contempler Jésus qui domine le mal de façon éclatante.  Les disciples en voyant Jésus pensent à un fantôme et Jésus leur dit : « N’ayez pas peur… », c’est la même phrase qu’il dit après sa résurrection : « C’est moi, n’ayez pas peur ».

Les ouragans, les épreuves, les maladies ne manquent pas dans nos vies et souvent la peur nous envahit et chaque fois nous sommes invités à découvrir la présence de Jésus qui semble absent, mais qui est là avec nous dans nos tempêtes et il nous dit : « C’est moi, confiance, n’ayez pas peur ».

  • Les apôtres, ça leur a pris du temps avant de découvrir la vraie nature de Jésus.  « Vraiment tu es le Fils de Dieu ».  Ils ont vu des miracles, ils ont vécu avec Jésus, mais leurs yeux ne voyaient pas.  Ils étaient limités à l’humain, à leur désir du pouvoir.  Ils ont peur, leur confiance est faible, leur foi petite.  « Homme de peu de foi ».

C’est à nous de :

  • Chercher très souvent à rencontrer Jésus dans le silence, dans le recueillement, dans l’adoration, dans l’eucharistie;
  • C’est rencontre vont nous aider à grandir dans la foi, à la développer et surtout à développer notre confiance envers Jésus. 

Jésus nous dit comme à Pierre : « Viens… ».  À nous de marcher vers Jésus avec confiance.

AMEN.

Dimanche de la Pentecôte – 31 mai 2020

Le soir du premier jour de la semaine, après la mort de Jésus.  Ainsi dans le récit de St-Jean, c’est le soir même de Pâques que l’Esprit- Saint est donné aux apôtres.  C’est ce soir- là que l’Église naît du souffle même de Jésus.

Le premier jour de la semaine : un nouveau monde commence, une création nouvelle.  Et c’est depuis ce jour que les chrétiens n’ont pas cessé de se réunir, de dimanche en dimanche.  Et c’est de dimanche en dimanche que les chrétiens progressivement naissent à la venue de Jésus.

Ce soir- là les disciples avaient peur, les portes étaient barrées.  Le monde est encore construit sur la peur.  Actuellement nous avons peur de vivre, nous n’osons plus, nous ne savons plus que faire.  Le lieu de notre peur, est appelé à devenir le lieu d’où va survenir l’Esprit de Dieu.  L’Esprit vient là où il y a vulnérabilité, souffrance.  Quelle est donc ma situation verrouillée?

Jésus en ressuscitant reçoit le don de la vie.  C’est l’Esprit-Saint qui vient en lui, qui lui redonne vie.  Jésus ne peut plus être retenu par aucun obstacle.  C’est pour cela qu’il entre dans le cénacle même s’il est barré.  Jésus a reçu un souffle de l’Esprit, qui fait de lui un corps spirituel.  La résurrection est l’œuvre de l’Esprit.

Il leur montre ses mains et son côté.  C’est là, dans ses stigmates que tu décèles la présence de l’Esprit.  Alors où sont mes blessures?

La paix soit avec vous et les disciples furent remplis de joie.  Ils passent de la peur à la joie.  C’est là qu’au lieu d’être enfermés dans la peur, Jésus les envoie.  Une seule chose compte pour Jésus, c’est que nous gardions ce lieu intime qui unit Jésus et le Père.  Il n’y a qu’une mission : celle du Père qui est celle de Jésus et qui devient celle de l’Église.

C’est là que Jésus souffle sur eux : ça nous rappelle des passages de la Bible :

  • Lors de la création : Dieu souffle un souffle de vie;
  • Dans Ézéchiel : les ossements desséchés, reprennent vie grâce au souffle.

Ce souffle de Dieu est toujours en action dans notre monde : je crois en l’Esprit-Saint qui est souffle de vie.  La présence de Dieu et son action sont décrits par ce qu’il y a de plus commun et de plus       chez les humains : respirer.

Recevez l’Esprit-Saint.  Même si l’homme veut être indépendant, se suffir, il demeure toujours dépendant pour vivre : il reçoit la vie.  Je dépends de mille choses, de mille personnes.  Prenez et mangez… Recevez l’Esprit-Saint… À vous d’être assez humble pour accueillir et demander cet Esprit.

C’est vraiment le don de l’Esprit qui permet à l’Église de remplir cette mission de salut, de pardon et de sainteté.  Ainsi le rôle de l’Église c’est d’offrir l’amour infini du Père, c’est à nous de recevoir ce pardon.

AMEN.

Dimanche de l’ascension – 24 mai 2020

L’ascension tel que décrit dans l’évangile d’aujourd’hui est loin d’être un départ, comme il arriverait quand on va accompagner quelqu’un qui s’en va soit en train ou en avion.  Loin d’être un départ pour St-Mathieu, l’Ascension c’est une présence nouvelle « Moi je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde ».

La présence visible de Jésus sur la terre est terminée.  Ce qu’il avait à faire, à nous annoncer, est fait.  C’est à nous maintenant qu’il appartient de continuer sa mission.  C’est à nous d’aller faire connaître au monde entier ce qu’il a révélé à ses disciples en Israël.  « Allez, de toutes les nations, faites des disciples.  Baptisez-les… apprenez- leur ce que je vous ai annoncé ».  Voilà la belle mission que Jésus nous donne à remplir.

En ce temps-là, les 11 disciples… Ils étaient seulement 11 pour remplir cette mission.  C’est bien peu pour une si grande tâche.  Les apôtres auraient pu se décourager.  Ils étaient devenus seulement 11, l’un des leurs avait lâché.  Les apôtres, Jésus les appelle les disciples.  Être disciple, c’est la condition commune de tous ceux et celles qui suivent Jésus, qui sont ses compagnons… et non pas en autorité.

Ils s’en allèrent en Galilée.  C’est là que Jésus lors de sa résurrection, avait donné rendez-vous à ses apôtres, à ses disciples.  « Allez dire à ses disciples qu’il les précède en Galilée ».  C’est quoi la Galilée? C’est le pays des païens, c’est le pays de la mort, c’est la province aux peuples mélangés… pays méprisé par les grands de Jérusalem.  Pays ouvert aux nations étrangères.  Galilée, pays où Jésus s’était enraciné, il était un Galiléen.  Il s’agit d’une invitation de Jésus pour que nous cessions de vouloir être ailleurs et d’œuvrer dans notre Galilée à nous.

À la montagne où Jésus leur avait ordonné de se rendre.   Il s’agit là dans la Bible, du lieu où nous pouvons faire la rencontre de Dieu.  La montagne c’est un lieu symbolique où l’on n’est plus seul, où l’on prie, où l’on rencontre Dieu.

Quand ils le virent, ils se prosternèrent et certains eurent des doutes.  Adoration et doute… oui il y a place dans la foi pour le doute.  La foi est loin des évidences.  Jésus n’est pas évident.  C’est pourquoi bien souvent nous hésitons.  Toi qui doutes et qui cherches, essaie l’adoration.

Jésus s’approche d’eux, il leur parle.  Il les invite à apprendre à vivre avec lui.  Il sera là présent partout sur la terre.  Il sera là présent à travers le temps.  Il sera là présent avec nous.  Il est l’Emmanuel, Dieu avec nous.

Alors si Dieu est présent avec nous, est-ce que nous nous sommes présents à Dieu?  Ainsi chaque jour, chaque instant de ma vie pourrait être illuminé de cette présence de Jésus qui devient mon ami, mon compagnon.

AMEN

6ème dimanche après Pâques – 17 mai 2020

1. Bien des personnes aujourd’hui se questionnent sur Dieu. Est-ce que Dieu existe vraiment? Est-ce qu’il est aussi bon qu’on le dit? Alors s’il est bon pourquoi accepte-t-il qu’il y ait du mal? De plus est-ce que quelqu’un l’a vu? C’est cela que Philippe demandait à Jésus dans l’évangile de dimanche dernier : « Montre-nous Dieu le Père et cela nous suffit ». Et Jésus de répondre : « Philippe celui qui me voit, voit le Père ». Alors, il nous appartient de mieux connaitre Jésus, si nous voulons connaitre Dieu.

2. Jésus qui est Dieu, s’est fait homme, pour venir nous montrer jusqu’où va l’amour de Dieu pour nous. Il est venu donner sa vie par amour. Il est allé jusqu’au bout de l’amour. Et Jésus, en nous présentant cet amour, nous invite à notre tour à l’aimer : « Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements ». Jésus nous avait demandé de croire en lui dans l’évangile de dimanche dernier. Aujourd’hui il va plus loin, il nous invite à l’aimer. Remarquons que l’amour est toujours lié à l’obéissance. Aimer Jésus, c’est observer ses commandements, c’est demeurer fidèle à ses paroles.

3. Ce monde moderne dissocie souvent l’obéissance de l’amour ou de l’amitié. Pourtant nous le savons et l’expérimentons, quand nous aimons vraiment quelqu’un de toute notre âme, on est prêt à tout, on sent ce que l’autre aime et désire. Sans aucune contrainte, on fait tout ce que nous pouvons pour donner à l’autre ce qu’il aime et désire. Le danger dans l’amour, c’est de s’aimer dans l’autre. En d’autres mots, ce n’est pas l’autre que j’aime, c’est moi que

j’aime en l’autre et je me sers de l’autre pour assouvir ma passion. Ceci explique bien des échecs dans l’amour, ainsi que l’athéisme.

4. Jésus est tourné vers son Père. Il lui obéit en tout et comme il sait que ce ne sera pas facile pour nous d’aimer Jésus, d’observer ses commandements, il nous dit qu’il prie le Père de nous envoyer l’Esprit-Saint, le défenseur, celui qui va nous aider à marcher dans la vérité de l’amour à la suite de Jésus, malgré les persécutions, malgré les moqueries et l’indifférence du monde. Il s’agit ici de l’Esprit de vérité, que le monde ne voit pas, mais qui va demeurer en nous et qui va nous permettre de découvrir que Jésus est vivant et que nous demeurons dans l’intimité avec Jésus et avec le Père.

5. C’est ainsi que Jésus, même s’il part vers le Père, ne nous laisse pas seul, ne nous abandonne pas, ne nous laisse pas orphelins : « Le don de l’Esprit défenseur, de l’Esprit de vérité devient la nouvelle présence de Jésus en nous ». Demandons aujourd’hui à Jésus de nous envoyer son Esprit Saint nous montrer à aimer comme lui-même nous aime.

AMEN.

5ème dimanche après Pâques – 10 mai 2020

1. Pour bien saisir toute la portée du message de Jésus dans cet évangile, il nous faut revoir le contexte dans lequel ces paroles de Jésus ont été dites. Jésus nous dit une parole qui fait du bien dans la situation ou nous sommes de la Covid-19. « Ne soyez pas bouleversés », vous qui avez peur, vous qui êtes inquiets pour vos parents et amis, vous qui êtes angoissés à cause de votre santé. Jésus le répète, « Ne soyez donc pas bouleversés ».

Cette parole de Jésus prend encore plus de force quand nous pensons au contexte dans lequel se trouvait Jésus quand il a parlé ainsi. C’était le soir du jeudi saint, après le repas. Jésus venait d’annoncer qu’il allait être trahi par Judas et que même Pierre allait le renier. Il allait être arrêté. Il fallait souffrir et mourir. Le climat était à la peur comme il arrive devant une maladie, devant le chômage, devant la pandémie, devant la pollution, la perte des valeurs. Que va-t-il arriver de nous, de l’humanité? C’est dans un contexte semblable que Jésus demeure plein d’optimisme et c’est lui qui remonte le moral de ses apôtres en les invitant à ne pas être bouleversés, à ne plus avoir peur de rien.

2. La principale raison que Jésus nous donne de ne pas avoir peur… tournez votre regard vers la foi. La paix profonde de Jésus ne s’appuie pas sur l’humain, elle s’appuie sur Dieu. « Vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi ». Sa paix ne peut être détruite, elle vient de Dieu.

3. Et Jésus leur dit : « Cette confiance que vous donnez à Dieu, faites là aussi envers moi ». Nous sommes en face du mystère de l’incarnation ou Dieu se fait homme en Jésus. C’est là que Jésus nous parle du Père, nous tourne vers le Père ou il va retourner. Jésus nous amène à nous tourner vers le Père et il voit sa mort comme un retour à la maison.

4. C’est alors que Jésus nous dit que nous aussi nous sommes invités avec lui à retourner à la maison et que nous avons une place dans cette demeure de Dieu. Philippe qui nous représente lui dit : « Montre-nous le Père… », et Jésus de répondre : « Celui qui me voit, voit le Père ». D’où l’importance pour nous d’apprendre à connaitre et à aimer Jésus, pour découvrir de plus en plus comment le Père est bon, miséricordieux, prêt à nous tendre la main et à nous faire une place chez lui.

5. Voilà l’essentiel de notre mission, connaitre Jésus, vouloir devenir comme lui. Être des pierres vivantes à l’image de Jésus comme dit St-Pierre : « Lui pierre vivante, approchez vous de Lui, Lui rejeté par les humains, mais choisi par Dieu ». C’est ainsi que nous bâtissons la demeure spirituelle qui convient à Dieu. C’est ainsi qu’à l’occasion de la fête des mères, une famille peut devenir pierre vivante en intégrant le message de Jésus dans leur quotidien. Vivre en imitant Jésus et en sachant qu’il est là présent avec nous au quotidien.

AMEN.

3ème dimanche après Pâques – 26 avril 2020

  1. De nos jours, les archéologues n’ont pas encore réussi à situer l’endroit exact où se situait Emmaüs.  Alors on a dit : tracez un cercle de deux heures de marche de Jérusalem.  Emmaüs est à quelque part là.  Tout cela est significatif : n’importe où dans le monde, toute personne peut se trouver à Emmaüs… là on peut faire la rencontre de Jésus vivant.  Nous sommes nous aussi sur cette route qui conduit à Jésus.
  • Ils discutaient de ce qui s’était passé.  Depuis un mois, tout le monde sur la planète parle du virus.  Cette pandémie… on ne sait pas trop quoi faire… qui frappe partout, qui fait mourir bien des personnes.  La situation semble parfois sans issue, nous cherchons des solutions.  C’est une situation lourde et Jésus lui-même s’approche de nous et marche avec nous.  Et ils ne le reconnaissaient, comme nous encore aujourd’hui nous ne le reconnaissions pas.
  • De quoi discutiez-vous en chemin?  Jésus connait nos problèmes, nos peines, nos désespoirs et c’est bon de penser qu’il n’ignore pas ce qui nous arrive.  Voilà pourquoi aujourd’hui laissons-nous regarder par Jésus.  Laissons-nous interroger par Jésus.  Là, ils commencent à tout raconter à Jésus… comment celui qu’ils aimaient est mort… ce que les femmes ont vu…  Ils racontent leur déception, leur désarroi.  Ils avaient espéré en Jésus.  Ils sont déçus, ils se sentent abandonnés.  Jésus les laisse s’exprimer et vider leur sac de reproches, de déceptions.  Jésus les écoute longuement et patiemment.
  • Qu’est-ce que les disciples avaient vu de Jésus?  On peut penser qu’ils ne l’avaient vu que de l’extérieur, par des miracles, par ses discours.  Ils le voyaient comme un prophète et surtout ils attendaient la libération, ils attendaient un prophète puissant.  Ils n’ont vu de Jésus que de l’extérieur : ses succès, sa prédication, sa passion et sa mort.  Ils n’avaient pas vu le vrai Jésus.
  • Nous avons été bouleversés par quelques femmes, mais lui nous ne l’avons pas vu.  Ils ne sont pas prêts à vivre un évènement comme la résurrection et pourtant le tombeau est vide mais ça ne suffit pas.  Leurs yeux sont aveuglés comme bien des fois ça nous arrive de ne pas voir parce que nous ne sommes pas prêts.
  • Alors Jésus va leur proposer de voir tous ces évènements avec la foi, avec une autre lumière, pour leur montrer que peut-être à travers tous ces évènements tristes.  Dieu était présent, nous montrant son amour par la croix qui devient glorieuse.  Jésus leur montre d’une certaine façon que sa venue était prévue pour montrer la grande miséricorde de Dieu.
  • Qu’est-ce qui les amène à voir : c’est leur ouverture de cœur : « Reste avec nous… viens manger avec nous ».  C’est là qu’ils le reconnurent à la fraction du pain.  Jésus disparait à leurs yeux.  Jésus nous dit que dorénavant tout contact avec lui se fera dans la foi.  Ainsi Jésus vivant va demeurer toujours surprenant pour nous qui marchons avec lui.

AMEN

2ème dimanche de Pâques – 19 avril 2020

Le soir venu, le dimanche après la mort de Jésus, Jésus vient rencontrer ses disciples qui ont peur, renfermés, embarrés dans le cénacle.  Ce n’est pas par hasard que Jésus vient à ce moment-là.  Nous savons que les disciples au début de l’Église se réunissaient le dimanche, et c’est au moment de leur rencontre du dimanche, que Jésus vient.  Et c’est encore ainsi que Jésus vient, au milieu de nous.  Notre foi n’est pas une affaire personnelle.  La présence de Jésus ressuscité est surtout ressentie lors d’une rencontre communautaire.  L’importance de notre rencontre du dimanche nous est montrée par cet évangile.

Huit jours après la résurrection, encore un dimanche ou les disciples sont rassemblés, Jésus vient au milieu d’eux.  Par sa Parole, par son pain, il vient encore au milieu de nous aujourd’hui.  Jésus nous redit encore : « La paix soit avec vous ».  Cette paix fait naitre en nous la joie de Pâques!

Cette année, à cause de la pandémie, nous n’avons pas cette grâce de pouvoir être réunis ensemble dans l’église pour pouvoir partager avec Jésus sa Parole et son pain.  Mais nous pouvons le faire quand même par le désir d’être ensemble.  Par le désir de communion à Jésus et aussi par cette écoute de sa Parole grâce à la télé ou l’internet.  C’est ainsi que nous pouvons participer à cette joie de Pâques en disant avec St-Pierre dans la 2ème lecture : « Béni soit Dieu le Père de notre Seigneur Jésus Christ, dans sa grande miséricorde.  Il nous a fait renaitre pour une vivante espérance, grâce à sa résurrection d’entre les morts ».  C’est ainsi qu’il nous fait participer à son héritage.

C’est ainsi que Jésus, en leur offrant sa paix, fait passer ses disciples de la peur à la joie, parce que les portes étaient verrouillées par peur des juifs.  Et Jésus leur donne une mission : « Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie ».  Aujourd’hui cette mission liée à la joie de Pâques nous est confiée à notre tour.  Nous sommes appelés à être des disciples missionnaires pour porter au monde la joie de l’évangile.

Cette mission se fera non pas par des grands discours, mais comme Jésus a su le faire tout au long de sa vie par des rencontres.  Jésus est un être de rencontre.  Jésus est rempli de miséricorde et de tendresse.  Il regarde les gens.  Il ne leur parle pas de haut.  Il les guérit.  Il les accueille.  Il pardonne les péchés.

Cette mission que nous avons, en est une de rencontre et d’accueil des personnes.  Cette mission, c’est une mission de miséricorde.  Comme Jésus l’a dit : « Recevez l’Esprit Saint, à qui vous remettrez ses péchés ».  Guidés par l’Esprit Saint, nous sommes porteurs et porteuses de miséricorde.

AMEN.

5ème dimanche du carême – 29 mars 2020

Jésus demeura pourtant 2 jours à l’endroit où il se trouvait, et cela après qu’il eut appris que son ami était malade.  Pourquoi avoir attendu 48 heures avant de se mettre en marche?  Avait-il peur des juifs qui voulaient le faire mourir?  En réalité Jésus a attendu tout ce temps pour que la gloire de Dieu se manifeste et pour nous aider à croire.  « Je me réjouis de ne pas avoir été là, pour que vous croyez! »

Ce long délai de 48 heures, à première vue inexplicable, ressemble beaucoup à nos attentes interminables face à Dieu qui n’intervient pas toujours au moment où nous lui demandons une faveur. Jésus ne semble pas avoir les mêmes priorités que nous.  Nous n’avons qu’à penser à la tempête apaisée, où Jésus dort dans la barque pendant que la tempête fait rage et que les apôtres s’affolent.

Jésus a tardé volontairement à rejoindre Lazare et ses 2 sœurs qui sont ses amis.  Même s’il les aime, Jésus ne se laisse jamais conduire par ses seuls sentiments.  Mais il cherche d’abord et avant tout à faire la volonté du Père, à remplir sa mission.  Jésus le sait, sa mission ce n’est pas de nous épargner la souffrance et le deuil mais plutôt  de transformer nos souffrances et notre mort par sa résurrection.  Jésus sait qu’il n’échappera pas à la mort.

C’est en pensant à sa résurrection et aussi à la nôtre qui suivra la sienne que Jésus parle toujours de la mort comme d’un sommeil.  « Lazare, notre ami s’est endormi, mais je vais le tirer de ce sommeil ».  Pour Jésus la mort est un simple sommeil et le tombeau devient un lieu où on se repose en attendant le réveil.  Tout cela tient à cause de la résurrection de Jésus qui va venir après sa mort et à laquelle nous participerons tous.

Le véritable but de cette page d’évangile n’est pas le réveil de la mort physique de Lazare mais le fait de faire progresser la foi de tous ceux et celles qui entourent Jésus.  Jésus demande à Marthe : « Moi je suis la résurrection et la vie, crois-tu cela?  Oui Seigneur je le crois ».  Ainsi mettre sa foi en Jésus le Christ c’est cela : croire qu’il est la résurrection et la vie.  Peu importe le moment, même au cœur de nos pires souffrances et de notre nuit.

L’action de grâce de Jésus, remarquons-le, ne porte pas sur le miracle de la résurrection de Lazare, mais sur le fait que le miracle va aider les gens à grandir dans la foi.  « Père, je te rends grâce, afin que ceux-ci croient que tu m’as envoyé ».  Ainsi fort de cette promesse qu’un jour nous ressusciterons à la suite de Jésus, nous sommes invités à grandir dans la foi et à ne plus avoir peur, ni être anxieux ou inquiet.

Bien souvent la mort semble se trouver au bout de notre route, et pourtant nous avons toute notre vie pour nous préparer à la vie éternelle.

AMEN.

4ème dimanche du carême – 22 mars 2020

Il y a 2 semaines, après une messe, un monsieur vient me voir et me dit : « Comment se fait-il qu’il y ait tant d’incohérence dans l’Église entre ce que Jésus a dit et ce que les représentants de l’église font »?  Il me dit : « Ma conjointe devient enragée en voyant cela ».  C’est vrai que nous pouvons nous poser bien des questions sur notre Église, sur ses représentants, face à tous les scandales que nous découvrons.

C’est ce que nous voyons dans cet évangile : plein de questions.  En fait il y a 16 questions de posées : « Qui est Jésus?  D’où vient le mal?  Qui a péché?  Est-il bien aveugle?  En effet ce sont toutes ces questions formulées par lui-même ou par d’autres qui permettent à l’aveugle d’avancer jusqu’à la pleine découverte de Jésus.

Voilà pourquoi un chrétien ne doit pas dire que s’il a la foi, il ne se pose pas de questions.  Au contraire, loin d’être des obstacles, toutes les questions que nous pouvons avoir devraient nous stimuler, comme l’aveugle-né, à découvrir la vraie personne de Jésus, le Christ.

Regardons le chemin parcouru par l’aveugle dans cet évangile.  Il est long, il fait face à 4 procès de la part des voisins, des pharisiens à 2 reprises et de la part de ses parents.  Il est assailli de questions.  Il est rejeté par ses parents et par les pharisiens de sa communauté, il perd le Christ et par après, il le retrouve pour se prosterner à la fin devant lui.  Un long cheminement l’a conduit en la foi au Christ.

Ainsi en est-il pour nous.  Le thème du carême est bien approprié : grandir dans la foi.  Si nous pensons que nous avons la foi et que tout est correct nous nous faisons illusion.  Notre foi est incomplète, elle grandit lentement au gré des questions, des scandales et des doutes.  Je suis assuré que le monsieur qui m’a parlé il y a 2 semaines, que sa foi continue à grandir parce qu’il continue à aimer Dieu et à le prier.  En fait dans notre foi, nous sommes en marche vers notre accomplissement total, c’est-à-dire, arriver jusqu’à Jésus et le rencontrer.

L’aveugle-né, par sa guérison, est appelé à être témoin : il a rencontré le Christ, il se fait questionner.  Il essaie de répondre et de dire ce qu’il a vécu.  Au début il a peur… il le fait avec courage, il ne sait pas trop comment dire.  Plus le récit avance, plus il a de l’audace au point de dire aux pharisiens : Voulez-vous, vous aussi être ses disciples?  En fait, plus il témoigne, plus son témoignage s’affermit.

Nous sommes comme chrétiens et chrétiennes appelés à témoigner.  Arrêtons de dire que nous ne sommes pas capables.  C’est comme pour l’aveugle-né, c’est en nous risquant à témoigner, malgré notre petitesse, nos limites, que peu à peu nous deviendrons de véritables témoins.  En envoyant l’aveugle se laver à la piscine, Jésus veut nous inviter à exprimer notre foi souvent par un geste tout simple et c’est ainsi que nous témoignerons et que nous grandirons dans la foi.

AMEN.

3ème dimanche du carême – 15 mars 2020

  1. Nous voici déjà arrivé au 3ème dimanche du carême.  Durant ce carême notre objectif demeure : grandir dans la foi en offrant à Jésus notre vie, en cherchant à marcher à la suite de Jésus.  En fait ce que nous voulons c’est de nous approcher de Jésus, mieux le connaitre, l’aimer encore plus.
  • Lors du 1er dimanche du carême, nous avons vu Jésus mis à l’épreuve par cette tentation d’être un messie puissant au lieu d’être un messie souffrant.  Jésus accepte de vivre sa mission avec sa condition humaine.  Il le fait humblement.

Lors du 2ème dimanche jésus nous montre sa divinité.  Il n’est pas un homme ordinaire.  Il est habité par la présence de Dieu.  «… Celui-ci est mon Fils bien aimé.  Écoutez-le ».  Nous sommes invités à le regarder, à l’adorer et à l’écouter.

  • Aujourd’hui en ce 3ème dimanche, Jésus rencontre près d’un puits une femme qui vient chercher de l,eau.  Cette femme a besoin d’eau pour étancher sa soif.  Cette femme nous représente chacun et chacune qui avons des soifs… qui avons besoin de cette eau que Jésus va nous donner pour étancher nos soifs d’aimer, de bonheur, de Dieu.

En regardant Jésus avec la Samaritaine que retenons-nous :

  1. Jésus nous demande à boire. Jésus a besoin de nous, de notre aide, de notre amour.  En demandant un service à la Samaritaine, Jésus brise les tabous, il agit comme un homme libre et éveille en cette femme une attente et une soif qui changeront sa vie.  À nous de découvrir que nous avons quelque chose à donner à Jésus.
  • Seigneur donne-la-moi, cette eau vive, que je n’aie plus soif.  Jésus se présente comme étant la source… de son coté est sortie de l’eau.  Nous avons été baptisées dans l’eau et l’Esprit.  Jésus veut nous attirer à lui pour étancher nos soifs profondes.
  • Seigneur, je le vois, tu es un prophète.  C’est lui Jésus qui dit à la femme ce qu’elle est.  Il lui dit que sa soif d’aimer peut devenir une source, il lui indique comment adorer Dieu en Esprit et en vérité.
  • La femme laissant sa cruche… revint à la ville.  Cette rencontre avec Jésus transforme cette femme.  Elle laisse là sa cruche, c’est-à-dire : toute sa vie passée.  Elle coure communiquer sa joie aux autres.  Elle devient missionnaire.
  • Nous savons que c’est vraiment lui le Sauveur du monde.

Demandons en ce dimanche la grâce de faire cette rencontre avec Jésus.  Il se présente de biens des façons à nous. Il s’agit d’ouvrir notre cœur lors de nos rencontres.  Il se présente ce matin dans cette eucharistie.  Il est cette source d’eau vive.  À nous de nous abreuvoir, pour devenir source à notre tour.

AMEN.

2ème dimanche du carême – 08 mars 2020

  1. En ce temps du carême, cette année nous avons comme objectif de grandir dans la foi tout en nous demandant si nous voulons toujours suivre Jésus, en lui faisant confiance et en lui offrant notre vie.  En somme, ce que nous désirons c’est de nous rapprocher de Jésus, mieux le connaitre et l’aimer en tournant notre regard vers lui.
  • Lors du 1er dimanche du carême, nous avons contemplé Jésus aux prises  avec les tentations.  Jésus qui refusait ces tentations de profiter de sa divinité pour régler ses problèmes de faim, de souffrances et de pouvoir.  Jésus se fait humble et accepte de vivre comme nous sa condition humaine.

Aujourd’hui en ce 2ème dimanche du carême, nous contemplons sa divinité cachée.  Pourquoi Jésus se montre-t-il ainsi à ses apôtres?  C’est parce qu’il veut leur faire comprendre que la gloire va venir mais après les souffrances et la mort.

  • De cet épisode de la Transfiguration retenons certaines choses évidentes que parfois nous sommes portés à oublier.
  1. Jésus monte à l’écart… sur la montagne, loin des foules, dans le silence.  Jésus nous fait comprendre qu’on ne rencontre bien Dieu que dans le silence.  C’est ainsi que Jésus nous invite en ce temps du carême à trouver des temps de silence et de solitude pour regarder Jésus, pour le rencontrer, pour le prier.
  • Jésus est transfiguré… son visage devient brillant… Il y a quelque chose de mystérieux en lui.  Il n’est pas un homme ordinaire.  La présence de Dieu l’habite : la blancheur, la nuée, la voix céleste…  Jésus est le nouveau Moïse.  Il apporte une loi nouvelle.  Sa Parole est sure.  Nous devons l’écouter, le regarder, le contempler.  Apprendre à découvrir la beauté des personnes en regardant leur visage.  Le visage révèle en profondeur ce que nous sommes.  Apprendre à présenter un visage accueillant et miséricordieux.
  • Jésus monte sur la montagne, puis il invite ses apôtres à descendre.  Par cette façon de faire Jésus nous montre que notre vie de foi ne sera pas un chemin facile.  Il va nous falloir monter, traverser des obstacles et il va falloir descendre.  Il va y avoir des hauts et des bas dans notre cheminement, rien n’est droit et stable.
  • Pierre dit à Jésus : « Il est bon que nous soyons ici, je vais dresser 3 tentes ».  Pierre a ce désir de vouloir garder Jésus pour lui, de s’installer dans sa foi et dans la compagnie de Jésus.  Jésus l’invite à descendre… Nous ne pouvons pas garder Dieu pour nous.  Nous ne pouvons pas nous installer dans notre foi… il nous faut descendre et aller vers les autres.
  • À la fin les apôtres tombent la face contre la terre.  C’est l’adoration, c’est l’acte suprême de l’homme.  Aimer, adorer, s’ouvrir à l’autre par l’amour.  En ce 2ème dimanche du carême, regardons Jésus, prenons le temps de l’adorer en lui disant tout notre amour.  C’est ainsi que l’eucharistie est une halte rafraichissante avec Jésus.  Puis il faut repartir vers nos tâches.

AMEN.

1er dimanche du carême – 1er mars 2020

Au début de son ministère Jésus a reçu le baptême, puis avant de commencer ce ministère, Jésus fait une sorte de retraite de solitude, de silence ou il se retourne face à lui-même, face à sa mission.  La tentation fait partie du projet de Dieu.  La tentation signifie : mise à l’épreuve.  La tentation c’est positif.  Elle vérifie notre amour.  Jésus va être mis à l’épreuve tout comme nous.  Ainsi nous pouvons considérer nos épreuves de façon positive, en pensant que Jésus à travers ses épreuves, a trouvé l’exaltation de son amour et de sa fidélité envers son Père.

Dans ce texte de l’évangile, nous avons un résumé, une mise en scène de toutes les tentations que Jésus a eu à vivre au cours de son ministère.  Constamment Jésus a dû se défendre d’utiliser sa divinité pour s’épargner des soucis humains.

Dans ces 3 tentations, le diable sème le doute sur l’identité de Jésus.  « Si tu es le Fils de Dieu… ».  De plus, dans ces 3 tentations le diable essaie de pousser Jésus à sortir de son humanité et à se servir seulement de sa divinité.

La 1ère tentation : la tentation contre l’espérance : on demande à Dieu d’enlever tout ce qui nous fait souffrir.  On se cache contre la souffrance. Nos sens ont faim et nous cherchons à assouvir cette faim de bien des façons matérielles.  Alors, de quoi avons-nous le plus faim : de la Parole de Dieu, ou de toutes les séductions de la terre?

La 2ème tentation: l’épreuve de la foi : tentation typique du peuple de Dieu et de nous.  On demande des signes à Dieu.  Jésus a été tenté toute sa vie de jouer au Dieu puissant et ce fut difficile d’accepter d’être le Messie pauvre et souffrant.

Tout chrétien a cette tentation contre la foi, du vide, de l’absence de Dieu.

La 3ème tentation : l’épreuve contre l’amour.  Abandonner Dieu pour se tourner vers les idoles.  Nous sommes tentés de diviniser toutes sortes d’idoles : l’argent, le pouvoir, le plaisir…

Quand on regarde les tentations de Jésus au désert, nous sommes invités à approfondir notre situation de fils de Dieu en tant que baptisésRéaffirmer notre dignité de fils de DieuRéaffirmer l’importance de la Parole de Dieu pour bien découvrir qui nous sommes : les fils de Dieu.

Remarquons dans ces tentations, le diable essaie d’amener Jésus à sortir de son humanité. Remarquons que de tout temps, les humains ont eu cette tentation de vouloir être des dieux.  Nous n’avons qu’à penser à bien des films qui sont fait en ce sens.  À nous aujourd’hui de réaffirmer notre foi et d’accueillir notre condition de fils de Dieu.

AMEN.

7ème dimanche ordinaire – 23 février 2020

En ce dimanche, la Parole de Dieu nous invite à regarder comment nous aimons nos frères et nos sœurs.  Dimanche dernier, Jésus nous invitait à nous surpasser.  Aujourd’hui, il nous invite à la perfection de l’amour.

Une première chose qui me frappe et qui est très importante pour que nous puissions aimer vraiment comme Jésus nous demande de le faire, c’est de découvrir que chacun et chacune de nous, nous sommes le temple de Dieu, le sanctuaire de Dieu.  C’est ce que nous dit St-Paul dans la 2ème lecture : « Ne savez-vous pas que vous êtes un sanctuaire de Dieu? »  Comme dit St-Paul : « Le Christ habite en vous ».  Si je blesse quelqu’un, si j’essaie de le détruire… comme nous le voyons, chacun et chacune de nous, nous sommes très grands et le Christ habite en nous.

C’est dans ce sens que Jésus nous parle aujourd’hui en nous invitant à reconnaitre notre grandeur et nous surpasser dans l’amour de nos frères et sœurs.  Dans l’ancien testament, dans la loi juive, c’est Dieu qui avait dit : « Œil pour œil… dent pour dent.  Tu aimeras ton prochain, tu haïras ton ennemi ».  Jésus arrive et va au-delà de ces préceptes.  Il nous dit pour arriver à la perfection de l’amour, il nous faudra aimer encore mieux.  Il nous donne 2 exemples concrets :

1er Jésus nous invite à ne pas nous venger de celui qui nous a fait du mal…  Tends-lui l’autre joue… donne-lui ton manteau… fais-en plus qu’il te demande… ne te détourne pas de lui.  Jésus ne nous invite pas à nous laisser faire et à se résigner devant le mal.  Il nous invite à vaincre en nous le désir de vengeance et à ne pas entrer dans le circuit de la violence.  Il nous invite à vaincre le mal par le bien.

2ème Aimez vos ennemis et priez pour eux.  Nous sommes toujours invités à détester le mal.  Jésus nous invite ici à nous élever au-dessus du niveau humain.  Aimez nos ennemis, ça dépasse nos possibilités humaines.  Aimer nos ennemis c’est vouloir aimer comme Dieu le fait.  Quand nous sommes devant un choix difficile, il nous faut nous placer devant un crucifix et dire : Toi Jésus tu es mort pour ceux qui te faisaient souffrir.  L’amour de l’ennemi ne peut venir que de Dieu.

Deux choses en terminant : vous allez dire :

  • Je n’ai pas d’ennemis : pensons à tous ceux qui nous énervent, ceux qui ne pensent pas comme nous, ceux qui nous font du mal… alors prions pour ces personnes.
  • Nous sommes invités par tout ce que nous venons de dire à imiter Dieu… c’est essayer chaque fois d’atteindre cette façon d’aimer que Dieu a envers nous.  Nous sommes les enfants de Dieu, le temple de Dieu.  Essayons d’aimer comme lui nous aime.

AMEN.

6ème dimanche ordinaire – 16 février 2020

Jésus aujourd’hui dans cet évangile, nous dit de quelle façon nous devons vivre les commandements et les lois, de quelle façon nous devons vivre sa venue au milieu de nous.

La première chose qu’il nous dit, il ne vient pas abolir quoi que ce soit.  En d’autres mots, il nous dit :  ce qui est ancien, ça ne veut pas dire que ce n’est pas bon.  Et en même temps ça ne veut pas dire qu’il faut le garder.  Ce qui est nouveau, ça ne veut pas dire que c’est bon ou que ce n’est pas bon.  Nous avons là tout le problème de l’évolution, du progrès de l’histoire.  Nous retrouvons ceux qui sont progressistes et ceux qui sont traditionnalistes.  Pour Jésus, il ne s’agit pas d’abolir le passé, ni de le conserver tel quel.  Jésus se sert du passé pour nous présenter de quelle façon nous avons à vivre notre relation à Dieu et aux autres.  Tout cela va plus loin que les écrits, que les lois.  Tout cela se situe au niveau du cœur.

Si votre justice ne surpasse pas celle des pharisiens…  Pour Jésus, la justice c’est : être seulement ce que Dieu veut que nous soyons.  Une personne juste c’est une personne en harmonie, en parfaite alliance avec ce que Dieu veut. C’est ainsi que Jésus dans cet évangile, nous propose une nouvelle façon d’être uni à lui, une nouvelle perfection à rechercher.  Il nous invite à nous surpasser.  Les 3 exemples de surpassement que Jésus nous propose sont essentiels à toute vie humaine qui veut grandir.

  • 1er La violence, les rapports de force entre les personnes.  « Tu ne commettras pas de meurtre – si quelqu’un insulte son frère – Accorde-toi vite avec ton adversaire ».  Voilà le premier lieu où il faut se surpasser : celui de nos relations humaines, de nos conflits, de notre agressivité.  Jésus connait bien le cœur de l’homme.  La haine, le mépris, le désir de dominer, la violence, pourrissent le cœur de l’homme.  Voilà pourquoi Jésus nous invite à nous réconcilier avant de prier.
  • 2ème La sexualité, les rapports entre les hommes et les femmes sont le 2ème lieu ou Jésus nous invite à nous surpasser.  Jésus nous invite au niveau du couple, au niveau du célibat, à nous surpasser dans la fidélité, dans l’engagement que nous avons pris, dans le respect de l’autre dans ce qu’il est.  Ce surpassement ne peut être vécu que dans l’amour.
  • 3ème La vérité : quand vous dites « oui »… que ce soit « oui »… quand vous dites « non »… que ce soit « non ».  Nous avons là tout le problème de la communication entre les personnes.  Nous sommes invités à éviter les combines, les magouillages, les mensonges, les faux fuyants, les faux semblants.  Jésus nous invite à nous surpasser dans la vérité.

Ainsi Jésus ne vient pas nous donner une morale nouvelle, il n’abolit rien.  Il vient juste achever de l’intérieur, au niveau du cœur.  Il vient nous inviter à nous surpasser pour aller vers l’idéal, vers Dieu.

AMEN.

3ème dimanche ordinaire – 26 janvier 2020

Dans cet évangile, nous assistons au début du ministère de Jésus.  Regardons comment il a fait.

  1. L’arrestation de Jean-Baptiste par Hérode devient l’élément déclencheur pour Jésus.  Il sort de Nazareth, son village.  Il sort de son anonymat et il commence sa prédication.  Où va-t-il?  Il aurait pu commencer à Jérusalem avec les grands prêtres dans le temple.  Non, il commence dans une région délaissée, mal vue au carrefour des nations.  Jésus va vers les plus délaissés… dans les territoires de Zabulon et Nephtali… route de la mer.

Ça prend du courage pour Jésus de prendre la relève de Jean-Baptiste.  Jésus s’engage dans une aventure qui va le conduire à son tour à être livré à la mort, comme pour Jean.  Parfois nous trouvons que notre vie est difficile, qu’il y a plein de conflits.  Nos conflits ne pourraient-ils pas être vécus en communion avec Jésus qui ne l’a pas eu facile?

  • Il vient habiter à Capharnaüm.  Il vient habiter en ville, à travers toutes sortes de gens.  C’était une ville de passage.  Il quitte la tranquillité.  Il arrive dans le brouhaha.  Il doit apprendre à connaitre les gens.  Jésus doit s’adapter aux changements pour commencer sa prédication du royaume. Et nous devant les changements, quelle est notre réaction?  Acceptons-nous de sortir de notre confort pour aller annoncer le royaume?  Est-ce que j’ose aller dans le pays de l’ombre et de la mort pour y faire pénétrer la lumière de Jésus?  Ou est-ce que je me tiens avec les gens qui pensent comme moi?
  • Jésus annonce le même message que celui de Jean : « Convertissez-vous ».  Quand Jésus va être tué, Pierre qui prend la relève, va répéter le même message : « Convertissez-vous ».  La question que nous devons nous poser : Est-ce que nous sommes convaincus que nous devons nous convertir, faire ce retournement… changer?  Pourquoi est-il si difficile de se convertir?  C’est parce que naturellement nous sommes tournés vers nous.  Alors quel est le retournement que Jésus me demande?
  • Jésus leur dit : « Venez derrière moi, je vous ferai pêcheurs d’hommes ».  Le premier acte de Jésus, ce n’est pas un miracle c’est un appel, un appel qui se fait en plein cœur de la vie ordinaire, de la vie professionnelle.  N’oublions pas que c’est Jésus lui-même qui prend l’initiative d’appeler.  De plus les personnes qu’il appelle, ce sont de simples personnes, ordinaire, sans diplôme, mais avec du cœur au ventre, des personnes qui cherchent Dieu.  Elles étaient des disciples de Jean-Baptiste.

Soyons assurés que Jésus continue à appeler.  Il appelle aujourd’hui bien des catholiques à s’engager à être catéchètes, à être responsables de communautés.  Il y a bien des sortes d’appel.

C’est ainsi que Jésus commence son ministère, et il continue à le faire en enseignant et en guérissant. Il annonce la Bonne Nouvelle.  Jésus est cet homme plein de tendresse qui se laisse émouvoir par toutes les sortes de souffrances et qui guérit.

AMEN.

2ème dimanche ordinaire – 19 janvier 2020

Aujourd’hui, dans cette rencontre de Jean-Baptiste avec Jésus, c’est un monde nouveau qui commence, un monde d’amour.

Jean nous dit : « Je ne le connaissais pas », pourtant c’était son cousin.  Jean découvre que Jésus vient d’ailleurs, il est plus qu’un homme.  Nous ne connaissons pas Jésus, tant que nous en restons à l’humain au niveau de Jésus.  C’est ce à quoi nous invite Jean-Baptiste aujourd’hui : apprendre à connaitre Jésus.  Ne pas en rester au niveau superficiel, mais approfondir ce qu’il nous dit au sujet de Jésus.  Bien des gens du temps de Jésus l’ont vu, l’on côtoyé mais ne l’ont pas connu.  Ils n’ont pas saisi qui il était.

Voici l’agneau de Dieu qui enlève le péché du monde.  Voici indique une révélation.  Voici Moïse.  Voici la Vierge.  Voici le Messie.  Voici l’agneau de Dieu…qui enlève le péché…  Pour l’homme moderne, l’agneau, le péché, ça ne dit pas grand-chose, mais pour les juifs du temps, c’était toute une révélation.

  • L’agneau, c’était l’agneau égorgé dans le temple, c’était l’agneau pascal.  C’était l’agneau qu’on immolait, innocent.  C’était le bélier qui venait libérer des injustices.  C’était la venue du salut.
  • Le péché, c’est le mal inhérent en nous. Jésus vient libérer le mal du monde.  Jésus devient notre sauveur.  Il est celui qui prend sur lui notre péché, le mal.  Et c’est lui qui vient nous apporter la paix.

Ainsi à la messe quand tu tends la main pour recevoir l’agneau de Dieu, c’est à tout cela qu’il faut penser : celui qui apporte la vraie réconciliation, la vraie fraternité, l’amour dans ton couple, la compréhension.  C’est un don de Dieu que tu reçois.

Derrière l’apparence humaine de Jésus, c’est tout un mystère qui se cache.  « Il est venu chez les siens, et les siens ne l’ont pas reçu ».  Alors nous qui prétendons parfois connaitre Jésus, être proche de lui, nous n’aurons jamais fini de le connaitre, de le saisir, de le découvrir.  Voilà pourquoi devant Jésus il nous faut nous faire tout petit, tout pauvre et ouvert à sa Parole.

Oui j’ai vu et je rends ce témoignage, c’est lui le Fils de Dieu.  Il nous appartient de prendre le temps de côtoyer Jésus.  De le rencontrer dans la prière, l’adoration, dans la lecture de sa Parole afin de nous laisser transformer par lui, de nous laisser recréer.  Acceptons de revivre notre baptême, notre entrée dans l’Esprit- Saint, de nous laisser renouveler de l’intérieur pour entrer dans ce monde d’amour que Jésus vient instaurer.

C’est ainsi que nous pourrons témoigner de Jésus en l’aimant et en vivant les béatitudes dans notre relation avec les autres.

AMEN.

Le baptême de Jésus – 12 janvier 2020

  1. Jésus commence aujourd’hui sa mission de se présenter au monde pour faire connaitre Dieu.  Il arrive d’une région souvent méprisée, méconnue.  Qu’est-ce qu’il peut sortir de bon de Nazareth, de Galilée?

Arrivant de Galilée, parait Jésus.  On ne sait rien de lui.  Il parait sur les bords du Jourdain appelé le Descendeur.  Il a sa source à 520 mètres d’altitude et il descend dans la mer morte à 400 mètres au-dessous du niveau de la mer.  Quelle est cette descente, si ce n’est la descente de Dieu vers nous.

  • Jésus vient s’intégrer dans la ligne des pécheurs qui attendent pour recevoir ce baptême de conversion.  Jésus se fait solidaire de tous les pécheurs.  Jésus nous rejoint dans notre désir de conversion.  C’est un évènement historique, rapporté par les 4 évangélistes…

Le fait qu’il se joigne à la filée des pécheurs et qu’il veuille se faire baptiser, ça change compètement la vision que se faisait Jean Baptiste du Messie.  Un messie juge qui allait abattre tous les pécheurs qui ne veulent pas se convertir.  C’est pour cela que Jean ne veut pas baptiser Jésus…

Jésus lui dit : « Pour le moment laisse faire, en faisant cela on va accomplir la volonté de Dieu : C’est de cette façon que nous devons accomplir ce qui est juste ».

  • C’est ainsi que Jésus manifeste sa vraie mission : agir de façon à accomplir ce que Dieu le Père attend de lui.  Jésus respecte la tradition et en même temps il vient complètement changer notre façon de voir Dieu.  Jésus n’est pas un révolutionnaire mais il change tout.

Jean n’a pas compris mais il le laisse faire.  Jésus descend dans le Jourdain, puis il remonte de l’eau.  Ce double mouvement vient symboliser ce que fait Dieu pour nous.  En Jésus Dieu descend à la rencontre de l’humanité pécheresse : Jésus né, crucifié, mort, descendu aux enfers, puis il remonte, il ressuscite, il monte aux cieux.

  • Les cieux s’ouvrirent, les cieux avec cette venue de Jésus ne sont plus fermés.  Pour tous ceux et celles qui croient en Jésus le ciel est ouvert au-dessus de leur tête. L’Esprit de Dieu est là qui donne la vie.

Des cieux une voix : « Celui-ci est mon Fils bien aimé ».  Nous avons là l’expression même de la Sainte Trinité :

  • Un Fils qui est envoyé et oint;
  • Un Père qui nous le présente;
  • L’Esprit qui donne vie qui l’oint.
  • St-Pierre dans la 2ème lecture nous montre l’action de l’Esprit dans la vie de Jésus.  « Dieu lui a donné l’onction d’Esprit Saint et de puissance.  Là ou il passait, il faisait le bien et guérissait, car Dieu était avec lui ».

Ainsi notre baptême nous incite à faire la volonté du Père et à laisser l’Esprit agir en noces pour faire le bien et à nous revêtir de bonté.

AMEN.

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